La CPME se félicite des mesures courageuses annoncées au travers des orientations budgétaires dévoilées par le Premier ministre, Francois Bayrou. Beaucoup d’entre elles rejoignent les préconisations de la CPME qui s’inscrit dans cette volonté de casser enfin la spirale infernale de l’augmentation des dépenses publiques. Ces annonces méritent d’être saluées même s’il faut, bien entendu, attendre de savoir ce qu’il adviendra de ce projet après examen par le Parlement.
Ce projet de budget se situe à l’opposé de ce qui s’est passé en 2025, où les entreprises étaient quasiment les seules mises à contribution. Or, préserver les entreprises et les TPE/PME est plus que jamais une absolue nécessité dans une situation économique fragile avec de véritables inquiétudes sur l’emploi dans les mois qui viennent.
Conjuguer réduction des dépenses publiques et temps de travail supplémentaire (notamment au travers de la suppression de 2 jours fériés) est un impératif pour rendre notre système social soutenable tout en se donnant une marge de manœuvre pour investir, en particulier dans le domaine de la défense. De même, limiter les effectifs de la fonction publique, plafonner l’évolution des dépenses des collectivités, rationaliser les opérateurs d’Etat, ou mieux contrôler les dépenses liées à la maladie, s’inscrit dans la même logique.
Quant à l’année blanche, si elle n’est pas une bonne solution, c’est la seule qui soit efficace pour faire des économies rapides, dans le contexte politique actuel. Pour autant, il s’agit d’une solution de court terme qui ne doit pas se faire au détriment de réformes de plus long terme. Et il faut, à cet égard, saluer la prochaine mise en place d’une allocation sociale unique ou le lancement d’une réflexion pour faire peser moins lourdement sur le travail, le financement de la protection sociale.
La CPME se réjouit par ailleurs d’avoir été entendue sur l’instauration prochaine d’une taxe sur les petits colis en provenance notamment de Chine, pour autant que son montant soit significatif. Elle approuve également sans réserve la volonté d’alléger les contraintes normatives qui pèsent sur les entreprises même si, en la matière, la réalité vient trop souvent, ces dernières années, contredire les bonnes intentions. Cela étant dit, les entreprises sont sans aucun doute prêtes à voir diminuer les aides, à condition de s’assurer de la baisse des contraintes qui pèsent sur elles au quotidien. Ce qui reste à prouver.
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